Depuis le début de la crise sanitaire, les Property Managers s’emploient pour maintenir l’activité au cœur des immeubles de bureaux malgré les contraintes liées à la pandémie. Christian Dupuis, Building Manager chez BNP Paribas, fait le lien entre la partie gestion BNP REPM, les résidents, le mandant, les prestataires, ainsi que les différentes autorités locales à l’instar de la mairie ou du service de police. « Finalement nous faisons le lien entre tous les acteurs qui font vivre l’actif immobilier », précise l’intéressé. Pour BNP Paribas Real Estate, ce dernier revient sur l’accompagnement et les mesures mises en place, notamment dans l’immeuble Crystal Parc, pour répondre au mieux aux impacts de la crise sanitaire.

Avez-vous mis en place un accompagnement spécifique pendant la crise sanitaire ? Perdure-t-il encore aujourd’hui ?

comment le Property Manager accompagne les entreprises ?

L’immeuble Crystal Parc a été l’un des premiers à être impacté par la Covid-19 avec un premier cas signalé dès le 3 mars. Nous avons donc très rapidement mis en place des mesures sanitaires en termes d’opérations de désinfection. Nous avons cherché un circuit de communication clair pour l’ensemble des résidents. Ce premier cas nous a permis de mettre ces procédures de communications et d’actions en œuvres avec tous les acteurs de l’immeuble, des restaurateurs à la conciergerie en passant par les résidents. L’objectif était d’avoir une information fiable de manière à pouvoir la partager le plus rapidement possible avec les occupants du site. Comme beaucoup, nous avons mis en œuvre l’ensemble des mesures gouvernementales, notamment lors du protocole de déconfinement, ainsi que des cheminements bien spécifiques pour circuler et éviter les contacts.

Cela s’est traduit par une limitation des capacités d’accueil dans les salles de réunion au niveau du Business Center et les ascenseurs, de l’affichage et de la communication. Au plus fort de la crise, nous avons maintenu un contact hebdomadaire avec les résidents et notamment les prestataires pour être informés sur leurs activités afin de pouvoir dimensionner les services en conséquence. Certains ont bien entendu fermés à l’instar des services d’accueil, de fitness, de conciergerie ou bien encore de restauration. Cependant, nous avons conservé un lien hebdomadaire et chaque décision a été prise avec leur accord, notamment les consignes sur le port du masque ou de limitation du nombre de personnes dans certains espaces communs. Aujourd’hui ces mesures sont toujours d’actualité. Le lien et le contact sont maintenus même si la fréquence est un peu plus espacée.

Quelles ont été les principales inquiétudes de vos clients au plus fort de la crise ?

Les clients se demandaient quand l’activité allait reprendre. Et puis plus concrètement, ils se sont demandés ce qui était mis en place pour assurer au déconfinement le retour des collaborateurs sur site. Les mesures ont très rapidement été adoptées. Les questions ont aussi concerné les aspects financiers. Sur 2020, quel va être l’impact budgétaire ? Les sociétés souhaitaient obtenir de notre part un travail pour réduire les charges de fonctionnement du fait de la réduction d’activité et de voilure en termes d’effectifs prestataires et de services. Il y a eu d’autres discussions qui portaient sur le loyer. Je pense que c’est ce qui s’est pratiqué un peu partout. Après il y a eu les aspects un peu plus techniques avec la mise en œuvre de certaines bonnes pratiques sur l’aération et la ventilation par exemple. Ce sont des mesures que nous avons également mises en œuvre pour éviter le risque de propager le virus. Certains résidents ont fait des demandes beaucoup plus spécifiques surtout liées à de demandes internes de leurs directions pour avoir des désinfections plus régulières sur leurs unités terminales ou des remplacements de filtres plus fréquents. Nous avons eu la possibilité de leur proposer des offres via nos prestataires afin de répondre à leurs demandes. Le Crystal Park est resté ouvert pendant le confinement avec des effectifs extrêmement réduits. Au plus fort de la crise nous étions entre 10 et 15% d’occupation sur un immeuble qui accueil en moyennes entre 2 500 et 3 000 personnes habituellement.

Avez-vous fait l’objet de demandes complémentaires de la part des collaborateurs ?

 

Nous ne pouvons pas parler de demandes réellement spécifiques. Nous avons été proactifs sur un certain nombre de paramètres, notamment sur l’offre de mobilité à l’instar du vélo. Nous avons augmenté les capacités d’accueil des parcs de stationnement au sein des ensembles immobiliers pour favoriser la mobilité douce.

La crise sanitaire représente-t-elle un frein en matière de services ?

 

Il a fallu considérablement s’adapter en matière de services, notamment concernant la conciergerie et le fitness. Ils étaient bien évidemment fermés pendant le confinement. Il y a cependant eu des solutions alternatives qui ont été proposées aux adhérents avec par exemple des cours en visio. Au niveau conciergerie, il y a également eu un développement de services à domicile avec la livraison de plateaux repas ou de paniers de fruits et légumes. Cette pratique est d’ailleurs aujourd’hui conservée car tout particulièrement appréciée.

Quelles particularités observez-vous dans le comportement des utilisateurs ?

 

Il y a beaucoup plus de télétravail c’est une certitude. On le mesure naturellement lors des admissions au RIE, à la fréquentation du Business Center, ainsi qu’au taux d’occupation du parking. Il y a beaucoup plus de réunions en visio et pas uniquement à domicile mais également au sein même des entreprises. Nous n’observons pas de défiance particulière vis-à-vis des services de restauration mais les gens privilégient le repas sur leur poste de travail. Nous constatons notamment un coefficient d’évasion assez élevé. Les gens prennent leur repas en extérieur et notamment à emporter pour consommer dans les parcs. On le mesure directement avec la production de déchets.

Concernant les externes, il y a des consignes pour les immeubles mais également au sein de chaque société. Il existe des limitations de déplacements en Europe et à l’étranger. Selon les sociétés, tout le monde n’utilise pas les mêmes règles. Nous avons des société anglo-saxonnes dont les sièges sont basés en Angleterre ou aux Etats-Unis qui vont bien au-delà des recommandations françaises et notamment au sujet du mètre de distanciation. Ce sont des éléments qui ont été intégrés pour chaque typologie de résidents notamment au niveau des salons du business center ou pour les salles de réunion mises à disposition des résidents. La fermeture du Business Center fait encore partie des options aujourd’hui. Nous n’avons pas l’occupation que l’on avait auparavant. Bien entendu, la crise sanitaire a un réel impact sur les niveaux d’occupation théoriques de chaque salon car avec les mesures de distanciation, les effectifs sont réduits et les capacités d’accueil également.

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