Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle affecté votre stratégie d’investissement ?

 

Avant la pandémie de Covid-19, EQT Partners s’était orienté vers des secteurs considérés comme plus résilients, l’immobilier ne faisant pas exception. Il a donc fallu se concentrer sur la logistique (y compris la logistique urbaine) et le résidentiel (immobilier locatif, logements étudiants, maisons de retraite et de soins). Notre stratégie n’a pas changé après la Covid-19 et grâce à la nature robuste et résiliente de ces secteurs, nous avons renforcé notre conviction.

Notre stratégie varie bien sûr d’un pays à l’autre, mais cela a toujours été le cas pour nous grâce à une approche d’investissement “locale avec des partenaires locaux” et à une orientation thématique tournée vers des stratégies « à l’épreuve du temps » qui n’ont pas été touchées par la crise.

En outre, étant donné les niveaux de financement plus faibles dans le secteur, par rapport à la crise financière mondiale (GFC), nous ne nous attendons pas à voir beaucoup de détresse se matérialiser sur le marché.

Si c’est le cas, ce ne sera pas immédiat et nos fonds sont toujours en mesure d’investir de manière opportuniste, malgré notre approche thématique lourde en matière d’investissement.

Cette crise a soulevé de nombreuses questions sur les baux, leur durée et leur flexibilité. Que pensez-vous que cela signifie pour les bureaux ?

 

Avant la crise de la Covid-19, les investisseurs étaient concentrés sur la façon dont le coworking allait affecter la demande future de bureaux. Aujourd’hui, le débat s’est transformé en : “Comment la pandémie affectera-t-elle le bureau via la prise en compte du télétravail, et la disparition du siège social? En outre, “Dans quelle mesure cette réduction potentielle de la demande d’espace sera-t-elle compensée par une réduction d’espaces de coworking et une utilisation accrue du bureau en raison de mesures supplémentaires de distanciation sociale au sein du bureau” ?

La demande de baux plus courts et plus flexibles était importante et en augmentation avant la pandémie en raison de la flexibilité offerte par les espaces de coworking. Nous pensons que cette tendance va se poursuivre avec le développement croissant du travail à distance, juxtaposée à court et moyen terme à un ralentissement économique.

Quelle sera la demande d’espaces de bureaux à l’avenir ?

 

Notre sentiment est que la demande d’espace des occupants va diminuer à court terme, avec un rebond à moyen terme. Il y aura toutefois une pression à la baisse sur les loyers effectifs nets sur certains marchés en raison de l’offre d’espaces résultant des faillites d’entreprises et des pertes d’emplois qui en découlent. En ce qui concerne le coworking, nous pensons qu’étant donné l’offre excédentaire actuelle d’espace et face à la concurrence accrue pour obtenir des clients, il y aura une “course vers le bas” en termes de coût par bureau. Il en résultera probablement des problèmes de viabilité pour certains opérateurs et une consolidation du secteur, ce que nous constatons d’ailleurs déjà. Le coworking est là pour durer, mais il est probable qu’il continuera à proposer une alternative aux besoins traditionnels des occupants en matière de bureaux, plutôt que de les remplacer entièrement.

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