Richard Malle
Global Head of Research

À la fois connectées et intelligentes, les nouvelles constructions immobilières sont désormais capables de communiquer et d'interagir avec leur environnement. Conçu de manière contextuelle et globale, le bâtiment intelligent émet un flux de données qui, une fois récoltées, analysées et croisées avec d'autres informations, représentent un véritable levier de croissance pour le secteur de l'immobilier. La gestion de la data crée de la valeur et fait donc émerger de nouveaux enjeux. Le point sur le nouvel or noir de l'immobilier qui transforme les métiers du secteur.

Data immobilière : de quelles données parle-t-on ?

  • La data du bâtiment

Le bâtiment intelligent ou smart building émet un flux permanent de données. Elles proviennent de capteurs, de compteurs mais également des objets connectés (IOT). Dans un immeuble tertiaire, ces données peuvent par exemple renseigner sur le taux d'occupation des bureaux ou des salles de réunion ou encore sur le nombre de places de parking disponibles. Elles permettent d'obtenir également des informations précises sur les dépenses énergétiques du bâtiment ou sur le niveau de CO2 émis.

L'immeuble intelligent collecte par ailleurs des données sur les éléments extérieurs telles que la météorologie (température, niveau d'ensoleillement, humidité, vent) ou la qualité de l'air (concentration d'ozone, de dioxyde d'azote ou encore le taux de particules fines).

Enfin, le flux de données généré par l'immeuble intelligent informe également sur la gestion comptable, juridique et technique du bâtiment.

  • L'open Data

L'open Data désigne l'ensemble des données numériques auxquelles tout le monde peut accéder. Elles peuvent concerner les transports, l'énergie, la culture ou encore l'environnement et proviennent, entre autres, des administrations publiques mais également des associations ou de certaines entreprises qui acceptent de partager ces données. D'autres données peuvent également être partagées par les utilisateurs de l'immeuble, ses fournisseurs et ses partenaires.

Des données pour quels usages et impacts métiers ?

Ces données représentent une véritable mine d'informations pour les professionnels de l'immobilier... à la condition toutefois qu'elles soient centralisées, analysées et structurées de manière lisible.

  • La transaction immobilière

Pour les métiers de la transaction, la data permet un ciblage extrêmement précis des clients et des prospects. En croisant les données marché (nombre de transactions réalisées, délais moyen pour une vente, évolution du prix/m², taux de vacance, etc.) avec les bases de données clients et/ou les comportements en ligne des prospects (pour l'immobilier résidentiel notamment), il est désormais plus facile d’identifier les cibles potentielles. On pourra dès lors proposer plus de services, lancer des actions marketing ciblées et élaborer des stratégies commerciales toujours plus fines.

Les données publiques pourront également être traitées et valorisées par les professionnels de l'immobilier pour enrichir les informations liées, par exemple, à l'environnement urbain d'un futur programme résidentiel neuf.

Même chose pour l'immobilier tertiaire : l'entreprise qui prospecte pour acheter ou louer des bureaux sur tel ou tel quartier d'affaires pourra obtenir toutes les informations, mises à jour en temps réel, concernant le tissu économique (typologies des entreprises, chiffre d'affaires moyen), la performance du réseau de transport, les loyers médians/m², etc.

  • Le property management

Si toutes les lignes de métier du secteur immobilier voient leur potentiel de création de valeur augmenter par un usage pertinent de la data, les métiers du property management semblent cependant encore plus impactés par ces évolutions. Pour le property manager, le management de la data immobilière vient désormais compléter les compétences requises en matière de gestion technique, juridique et comptable.

Ainsi les informations collectées concernant l'occupation des espaces de travail par exemple permettent d'adapter les systèmes d'éclairage, de climatisation ou de chauffage et d'améliorer les performances énergétiques du bâtiment.

De même, les capteurs qui informent en temps réel sur l'état des équipements de l'immeuble permettent d'alerter en cas de dysfonctionnements ou d'incidents qui pourraient mettre en péril la sécurité des occupants.

L'analyse, la diffusion et le traitement de la donnée rend ainsi l'immeuble flexible et modulaire, adaptable aux usages et aux différents comportements. Le bâtiment devient alors source de nouveaux services (orchestrés par le property manager) pour l'ensemble des utilisateurs améliorant le confort et la qualité de vie au sein de l'immeuble.

La gestion de la data participe également à la valorisation de l'actif immobilier. Pour un investisseur, le bâtiment intelligent dynamise l'attractivité du bien : l'innovation crée de la valeur pour le patrimoine immobilier. De même, ces données lui permettent de mieux comprendre les attentes des utilisateurs et d'adapter sa stratégie d'investissement.

Enfin, si la data impose désormais aux property managers de maîtriser la prise en charge de ces immeubles connectés, ils devront également être à même de conduire la mutation d'un parc immobilier obsolète vers le smart building.

L’analyse de la donnée est aujourd’hui riche de possibilités et créatrice de valeur. Il est néanmoins crucial d'identifier les questions pour lesquelles on souhaite obtenir de vraies réponses.

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