Alors que le marché de l’investissement immobilier a connu une année 2019 historique et un premier trimestre 2020 exceptionnel avec un nouveau record en Europe estimé à 66,2 milliards d'euros investis, la crise sanitaire est naturellement venue ralentir cette dynamique. Cependant, à terme, l’immobilier devrait encore démontrer sa capacité de résilience, ainsi que son rôle de valeur refuge. Mais plus concrètement, quelles seront les conséquences de la crise sanitaire sur le marché de l’investissement immobilier et notamment sur les SCPI ? Riche d’interviews, d'analyses, d’exemples concrets et de perspectives croisées d’experts et de professionnels internationaux, le nouveau TrendBook sur le bureau post COVID proposé par BNP Paribas Real Estate vous offre un éclairage dans ces réflexions et dans la mise en œuvre d'une stratégie immobilière agile et résiliente.

Les effets du COVID-19 sur l’économie mondiale sont indéniables. La France n’échappe bien entendu pas à la règle. La Banque de France prédit d’ailleurs une baisse du PIB de l’ordre de -10% sur l’ensemble de l’année 2020, malgré un redressement progressif au cours du deuxième semestre. Cependant, la même source prévoit également un rebond relativement en significatif en 2021 (+7%) et 2022 (+4%). De quoi envisager l’avenir avec davantage de sérénité.

A l’instar de nombreux marchés, celui de l’investissement immobilier est très largement impacté par la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Dans cette période d’incertitude, les investisseurs s’interrogent sur leurs besoins immobiliers au sortir de la crise, et sur la stratégie à conduire pour les prochaines années. Pour les SCPI, l’impact de la crise sanitaire va naturellement varier selon les secteurs. Si les commerces et l’hôtellerie sont davantage touchés, le marché des bureaux, à l’instar du résidentiel, est moins bousculé.

Quels impacts de la crise sanitaire sur le marché de l’investissement ?

 

L’impact du COVID-19 sur le marché de l’investissement immobilier ne devrait pas être comparable à celui de la crise de 2008. De plus, les taux de vacance sont aujourd’hui à des niveaux tout particulièrement bas. Une situation qui devrait permettre aux investisseurs du secteur immobilier d’affronter une baisse de la demande locative avec une réelle capacité de résistance.

Si les conséquences à court terme de la crise sanitaire sont incontestables, la perspective sur le long terme demeure inchangée. Le sujet de la perception des loyers constitue une préoccupation centrale aujourd’hui pour les investisseurs.

C’est le cas au titre des loyers du deuxième trimestre, largement afférents à la période de confinement, mais chacun aura compris que la fin de celui-ci ne marque en rien la fin des difficultés. De façon générale, la profession s’est mobilisée très tôt dans la crise, notamment par l’intermédiaire de l’ASPIM, pour traiter les problématiques de loyers des entreprises visées par les mesures de fermeture administrative, ou impactées indirectement par la crise, tout en défendant les intérêts des investisseurs.

Jean maxime Jouis
Jean-Maxime Jouis
Global Head of Fund Management BNP Paribas REIM

« Les niveaux de liquidités disponibles des investisseurs restent eux aussi importants avec par exemple de bons niveaux de collecte des SCPI/ OPCI au premier trimestre 2020 ». L’Aspim a en effet annoncé la collecte de 3,8 milliards d’euros au premier trimestre 2020, soit un volume en hausse de 47% sur un an. De quoi continuer à alimenter le marché de l’investissement., a-t-il conclu.

Quels défis demain pour l’immobilier de bureaux ?

 

Avec la valorisation du télétravail tout au long du confinement, la classe d’actifs « bureaux » est aujourd’hui au centre de nombreuses interrogations. Cependant, et plus que jamais, l’immeuble de bureaux s’installe comme un vecteur essentiel de relations humaines et de lien. « Nous nous orienterons certainement vers une redéfinition du concept de bureau (espaces communs, services, connectivité accrue, etc.) mais les fondamentaux sont inchangés à mon sens : le bureau demeure, incontournable. Nous resterons donc très offensifs sur cette classe d’actifs », précise Jean-Maxime Jouis.

Par ailleurs, la crise sanitaire pourrait également venir chambouler les stratégies en matière de localisation. Et si l’hyper-centralité de quartiers établis au cœur de grandes métropoles était moins privilégiée au profit des pôles décentralisés à condition qu’ils soient bien connectés ? S’il est encore prématuré de tirer des conclusions, l’immobilier de bureaux post covid devrait nécessairement rencontrer quelques bouleversements. La capacité de résistance du marché de l’investissement immobilier permettra d’accompagner toutes les potentielles mutations.

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