Expérience totalement inédite, le confinement annoncé par Emmanuel Macron le 17 mars dernier a contraint la quasi-totalité de la population française à une adaptation express à un nouveau mode de vie. Indispensable afin de limiter la propagation du virus, le confinement n’est pas vécu de la même manière en fonction du sexe, de l’âge, de la profession, de la région ou bien encore du niveau d’éducation. Mais malgré les divergences dans les expériences individuelles, quel sentiment général prédomine à l’approche du retour au travail qui pourrait intervenir à partir du 11 mai ? Le confinement est-il le point de départ d’un nouveau rapport aux espaces pour les Français, et plus particulièrement à leur domicile ? Comment se sont-ils acclimatés à la vie en confinement, ainsi qu’au télétravail ? Grâce à une étude réalisée par l'Ifop pour BNP Paribas Real Estate auprès d’un échantillon de 1501 personnes, représentatif de la population française, nous vous apportons les derniers éléments de réponses suite à la seconde vague de l’enquête.

Le constat d’un clivage social qui se creuse…

 

Après sept semaines de confinement, pas moins des trois quarts des Français déclarent bien vivre le confinement à leur domicile (73%), soit une hausse de 1 point par rapport à la première vague de début avril. Cependant, le clivage social ne cesse de se creuser. En effet, on constate que les catégories sociales les plus aisées assurent vivre de mieux en mieux la situation (88%, soit 9 points de plus que lors de la première vague en avril). A l’inverse, les catégories modestes ont de plus en plus de mal à s’adapter à la vie entre quatre murs, en raison d’espaces pas toujours adaptés (53%, soit 8 points de moins). 

Les espaces s’imposent donc naturellement comme un facteur déterminant dans l’acclimatation à la vie en confinement. On observe que l’expérience est mieux vécue pas des personnes domiciliées en maison (77%) plutôt qu’en appartement (67%). Et pour cause, les premiers profitent généralement d’espaces extérieurs qui peuvent être vecteurs de bien-être et influencent considérablement l’expérience. Par ailleurs, d’autres critères viennent également justifier les disparités observées au travers de l’enquête. Les personnes plus âgées, par exemple, habituées à passer du temps à leur domicile, semblent mieux s’adapter au contexte.

Une autre tendance se confirme après l’étude de la première vague : à l’exception du nord-est de la France, le confinement est dans l’ensemble mieux vécu en province qu’en région parisienne. Les Franciliens souffrent généralement de superficies plus réduites en raison des prix élevés des loyers et plus généralement du marché immobilier qui peut freiner les acquisitions. Enfin, autre constat, on observe qu’il est plus compliqué de s’acclimater à la situation lorsque l’on vit seul (65%). Les foyers composés de deux personnes (76%), trois personnes (75%) ou bien encore quatre personnes et plus (73%) semblent mieux s’adapter en profitant de plus d’interactions au quotidien.

Le télétravail, gage d’efficacité et de performance ?

 

A la question du télétravail et la perception générale de sa capacité à travailler durant le confinement, 56% des actifs interrogés assurent être tout aussi efficaces qu’ils soient en télétravail ou qu’ils exercent leur activité sur site. Plus de huit actifs sur dix sont même favorables au développement de la pratique du télétravail (83%) et les trois quarts d’entre eux estiment cette hypothèse vraisemblable (75%). Le constat est donc sans appel. Au cœur d’une période où les Français semblent plus que jamais vouloir se recentrer sur l’essentiel, le télétravail se présente comme une solution de choix. Gain de temps, absence de transports, moments partagés en famille… les bénéfices sont nombreux.

Cependant, si les cadres supérieurs et professions intellectuelles, davantage concernés, apparaissent tout particulièrement enthousiastes, l’opinion est plus partagée quant à sa faisabilité. Beaucoup interrogent en effet, même s’ils le souhaitent, sur la poursuite du travail à distance et des assouplissements qu’il induit sur le long terme.. Mais le déconfinement pourrait bien apporter de nouvelles réponses sur les aspirations des Français au cœur d’une période qui laisse place à l’intégration de nouvelles pratiques.

[METHODOLOGIE]

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 501 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et par catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 avril 2020.

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