Depuis le 17 mars dernier, la France, à l’instar de nombreux autres pays à travers le monde, a dû se confiner pour respecter les mesures sanitaires édictées par l’OMS et endiguer la propagation du coronavirus. Alors que la date du 11 mai fixée par le gouvernement approche, un déconfinement partiel semble être l’approche la plus rationnelle afin d’éviter la concentration de personnes au sein d’un même lieu. À la suite d’une première enquête menée par l’IFOP pour BNP Paribas Real Estate au début du mois d’avril, certaines tendances sur la consommation, le télétravail et l’habitat nous avaient permis de comprendre l’opinion et les comportements des Français à l’aune d’une situation inédite et complexe. Cette seconde phase permet de saisir, entre autres, les aspirations et les craintes de ces derniers quant à la levée du confinement et le retour en entreprise.

" Prudence est mère de sûreté "

 

Un adage qui semble correspondre à la perception du confinement et du retour progressif à la “normale”. Si 73% des Français déclarent toujours se sentir bien chez eux, près de 38% des sondés souhaitent retourner sur leur lieu de travail habituel. Cependant, 76% sont d’accord avec le fait qu’il faille organiser un retour très progressif des salariés en prenant tout le temps nécessaire et avec comme seule priorité la santé de chacun.

S’il existe bel et bien un désir de plus d’un tiers de la population de retourner sur leur lieu de travail, cela ne saurait se faire sans les mesures de précaution indispensables pour recréer un environnement serein et propice à ce retour. En effet, parmi les personnes qui préfèrent continuer à rester chez eux après le confinement, 49% déclarent craindre d’attraper le virus au bureau et 24% dans les transports.

Un retour au bureau est donc plébiscité à condition que les meilleures dispositions soient prises. 82% des sondés estiment par exemple que la présence de gel hydroalcoolique est indispensable en entreprise, 81% veulent s’assurer d’un nettoyage fréquent des locaux, 78% appellent à respecter une distanciation physique d’au moins un mètre avec leurs collègues et enfin 63% réclament l’usage de masques. Les gestes barrière et les mesures d’hygiène ont bien été intégrés, leur usage systématique semble être la condition sine qua non pour restaurer la confiance et assurer la reprise de l’activité économique.

Une perception qui se ressent jusque dans la gestion de leur portefeuille puisque 84% préfèrent rester prudents et faire des économies après la fin du confinement et 46% ne pensent pas partir en vacances cette année. Une vision certainement réaliste sur la situation, mais qui confirme aussi que l’heure est à l’abnégation.

Si les comportements restent très volatiles dans un contexte qui évolue sans cesse et dont l’échéance reste imprévisible, on constate à l’heure actuelle une large adhésion pour une reprise modérée, organisée et encadrée dans le but d’anticiper l’avenir et l’évolution de l’épidémie qui plane comme un risque encore très palpable.

Une confiance renouvelée envers les entreprises

 

L’entreprise ressort comme moteur de cette reprise et les Français lui accordent largement leur confiance. En effet 78% lui donnent crédit pour articuler ce retour dans les locaux et 79% estiment qu’elle saura fournir les moyens de protection nécessaires évoqués ci-dessus. Encore plus éloquent, 94% des Français positionnent l’entreprise comme première responsable pour garantir leur santé et leur sécurité au travail, devant eux-mêmes et les pouvoirs publics.  Et lorsqu’on leur demande les raisons premières qui motivent ce retour, la première réponse est qu’ils souhaitent voir l’activité de leur entreprise redémarrer pleinement (38%). On constate alors l’importance que placent les Français dans leur travail et le souhait de voir l’économie reprendre un rythme de croisière.

L’immeuble manque aux sondés dans la réalisation de leurs tâches au quotidien : 32% ont besoin des outils disponibles uniquement au bureau. Malgré une belle adhésion au télétravail (83% pensent que son développement massif est souhaitable), l’expérience servicielle et le confort technologique offert par leur siège et/ou de ses antennes reste pour les collaborateurs un gage d’efficacité. Une articulation qui pourrait bien donner la part belle aux tiers lieux à l’avenir.  Il est à noter également que 31% des sondés souhaitent revoir leurs collègues. Le bureau n’est donc pas seulement un lieu de productivité, il est aussi un espace de sociabilisation indispensable au bien-être et aux échanges informels.

Les prochaines semaines viendront confirmer ou non ces tendances, toutefois, les chiffres sont clairs quant à la levée du confinement ; la reprise semble indispensable à condition que des mesures d’hygiène drastiques soient assurées. Si les salariés ont beaucoup d’attentes envers leur employeur, ils lui accordent volontiers leur confiance pour préparer ce retour et semblent disposés à renforcer les liens qu’ils entretenaient déjà avec lui.

[METHODOLOGIE]

 

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans de 1 501 personnes. Celle-ci a été conduite par l’institut d’études et de sondage Ifop. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et par catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 avril 2020.

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