BNP Paribas Real Estate et l’IFOP ont mené en février 2022 une enquête inédite auprès de salariés du tertiaire issus de sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni). Objectif visé : tenter de comprendre la vision du bureau d’aujourd’hui et de demain dans un contexte encore marqué par la pandémie. Des panels de 500 personnes par pays issus de plusieurs secteurs d’activité tertiaire ont ainsi été interrogés sur trois axes majeurs, permettant de dégager certaines tendances et d’observer autant les similarités culturelles que les divergences.
Favoriser la concentration individuelle tout en permettant l’essor du collectif
Cette question permettait de savoir si les salariés du tertiaire considéraient le bureau comme un lieu de travail monofonctionnel où s’il s’agissait aussi, pour eux, d’un espace de convivialité.
Globalement, plus de la moitié des salariés des sept pays interrogés considèrent le bureau comme un lieu de rencontre. Les Néerlandais (61%), les Belges (56%), les Italiens (52%) et les Français (51%) sont les plus convaincus du fait que le bureau soit un espace de sociabilité.

Un constat qui semblerait être renforcé en fonction de l’âge puisque les moins de 30 ans sont les plus enclins à considérer le bureau comme tel. En effet, en Italie, aux Pays-Bas et en France, ils sont respectivement 69%, 66% et 66% à apprécier les rencontres et les moments d’échange sur leur lieu de travail.
En mêlant les différents panels, le bureau idéal apparaît ainsi comme un lieu devant permettre de conserver une certaine autonomie tout en offrant la possibilité de se croiser, de se rencontrer et d’échanger.
Il est vrai que les différents confinements ont révélé la nécessité d’espaces partagés où l’interaction est un formidable moteur de créativité. Le besoin de reconnexion s’est fait sentir pour beaucoup et le bureau semble rester un lieu de destination privilégié.
Services et expérience du bureau de demain
En France et en Allemagne, les premiers critères plébiscités par les salariés du tertiaire sont les services et commerces au sein et à proximité du lieu de travail (50%). Les Belges favorisent à 48% l’accessibilité des transports en commun mais ils sollicitent quasiment autant la présence des services de proximité (47%). Ces services incluent les conciergeries, les salles de sport mais aussi les espaces permettant de partager des moments conviviaux (cafétérias, cafés, lounges…).

Aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ce sont les espaces de confidentialité et de travail individuel qui arrivent en tête (55% et 53%). Les Espagnols, quant à eux, considèrent que les espaces favorisant le travail collectif sont une priorité (56%). Les Britanniques et les Italiens souhaitent également s’assurer d’une meilleure connectivité (53% et 49%).
Ce sont bien les services qui semblent être au cœur des préoccupations des interviewés. Une tendance confirmant une nouvelle fois l’importance d’un lieu de travail serviciel et expérientiel dans des zones d’activité dynamiques. Par ailleurs, de nombreuses études corroborent l’idée selon laquelle l’environnement de travail agit directement sur le bien-être et la performance des salariés.
Télétravail et nouveaux rapports au logement
Quelle configuration idéale pour le travail à distance ?
Une pièce aménagée ou a minima un espace dédié semble, globalement, être le plus important pour ce panel européen. Ils sont, en moyenne sur les sept pays sondés, 51% à en faire un critère de premier plan. La modularité arrive en second lieu avec un quart des réponses, ce qui confirme le besoin de logements adaptés aux nouveaux modes de travail afin d’accueillir les outils et le confort nécessaire à la productivité.
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