BNP Paribas Real Estate a adopté depuis plusieurs années déjà une politique ambitieuse et volontaire en matière environnementale, déployée dans nos différents métiers. Nous nous sommes ainsi engagés dès 2016 à certifier 100% des immeubles que nous construisons, en atteignant l’un des deux meilleurs scores. Cela représente aujourd’hui plusieurs millions de m² de bureaux et logements.

Si par le passé nos efforts portaient essentiellement sur la réduction des consommations énergétiques des bâtiments, le sujet du carbone s’est imposé ces dernières années comme le sujet prépondérant.  Les émissions carbone concernent non seulement le bâtiment, mais aussi tous les aspects de l’aménagement d’un quartier.  

C’est dans ce contexte que nous avons pris la décision d’engager en 2017 une première étude avec le Centre Scientifique Technique Bâtiment (CSTB), ELioth et l’association Bâtiment Bas Carbone (BBCA) pour déterminer d’où proviennent les émissions carbone à l’échelle du quartier, évaluer les ordres de grandeurs concernés et identifier les leviers d’actions possibles pour réduire ces émissions carbone dans le cadre d’un aménagement.

Sur la base de cette étude, les pouvoirs publics, par l’intermédiaire de l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), ont financé la mise au point d’un outil de quantification des émissions carbone à l’échelle du quartier et l’ont testé sur plusieurs opérations.

Cet outil étant disponible, l’association BBCA a lancé en 2021 la mise au point d’un référentiel permettant d’évaluer les opérations d’aménagement et de délivrer un label « BBCA Quartiers » pour les opérations relevant d’une démarche bas carbone exemplaire.

En contribuant à la création de ce label, nous réaffirmons notre volonté de contribuer à l’effort commun pour une ville bas carbone, résiliente, inclusive et source de bien-être.

Quel est l’intérêt de travailler à l’échelle du quartier en matière de décarbonation ?

 

L’empreinte carbone d’un Français représente en moyenne 11,5 tonnes d’équivalent CO2 émises chaque année, dont 40%, (soit 4,5 tonnes), peuvent directement être imputés aux choix techniques d’aménagement du quartier. Evidemment, dans ces émissions liées au quartier, le bâtiment reste le principal contributeur (2,6 teqCO2) et demeure donc un moyen d’action important pour diminuer les émissions carbone.

Toutefois, en observant ces chiffres, on s’aperçoit que travailler à l’échelle du quartier ouvre la porte à de nouvelles possibilités d’actions de réduction en agissant notamment sur les déplacements de personnes (1 teqCO2), mais aussi les espaces publics et infrastructures (0,5 teqCO2) ainsi que sur d’autres postes, qui, bien que moins impactés par les aménagements locaux, représentent tout de même 0,4 teqCO2 chaque année : l’alimentation, les déchets, les biens de consommation ou encore le transport de marchandises. Au total, on estime à environ 3,5 teqCO2 par an la réduction possible en combinant les différents leviers d’action directement influencés par l’aménagement du quartier. L’intérêt de travailler à cette échelle apparaît donc comme évident.

 

À quelles innovations pourrait conduire l’application de ce nouveau label ?

 

Pour réduire les émissions carbone, certaines pratiques peuvent être repensées et basées notamment sur l’intensité d’usage. En effet, la performance carbone ne doit pas se mesurer en regard du seul m², mais en fonction du service rendu à la personne. L’ouvrage le plus critiquable au plan climatique est celui qui est peu ou pas utilisé.

À titre d’exemples cela passe par :

  • Intensifier les usages en ouvrant des espaces, des équipements ou services à des publics externes (par exemple auditoriums, salles de réunions, parkings, fitness…).
  • Rapprocher les urbains des services pour que tout soit accessible facilement à pied ou à vélo, selon le principe de « la ville du quart d’heure ».
  • Proposer des solutions de mobilité partagées ou collectives conçues pour s’adapter spécifiquement aux besoins des citoyens.
  • Optimiser le transport de marchandises grâce à la logistique du dernier kilomètre.

Nous avons mis en œuvre plusieurs de ces principes à METAL 57, notre nouvel immeuble de bureaux de Boulogne-Billancourt, notamment en proposant à nos collaborateurs des solutions de mobilité partagée, en rendant possible la location de certains espaces à d’autres entreprises, et, à terme, en ouvrant aux riverains la rue intérieure qui le traverse et les restaurants associés.

Le label BBCA Quartier est un bon outil pour contribuer à la prise en compte des émissions carbone dans la conception de la ville, en proposant une grille d’analyse et un mode opératoire qui s’appuie sur un processus de certification rigoureux et qui encourage les bonnes pratiques.  

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